COMMUNIQUE
Des informations biaisées, des responsabilités à redéfinir
Ø Les
événements qui se sont succédé sur le site du Biézin à Décines, ont suscité de
la part de la presse des propos aussi hâtifs que trompeurs. Selon le quotidien
local le Progrès « Les anti-stades ont accueilli les ROMS sur
le site »
Le terme « anti-stade » est suffisamment générique
pour créer la confusion et l’amalgame dans l’esprit du lecteur. L’association
Carton Rouge, très clairement visée,
n’est pas responsable de l’arrivée de ces 3 familles de ROMS sur
le site.
Ø Le
stade fait partie des projets inutiles au même titre que le projet d’aéroport
de Notre Dame des Landes. Le collectif « Les Gones pour Gerland »
regroupe une trentaine d’associations dont une majorité n’est pas riveraine de
ce projet. L’opposition à ce projet dépasse donc le cadre local du simple
riverain, et s’inscrit désormais comme Notre Dame des Landes dans le cadre
d’une opposition nationale et citoyenne. Pas étonnant donc, de retrouver sur
les terres Décinoises, des Zadistes (ZAD = Zone A Défendre) venus de tous les coins de France, pour s’opposer à la
destruction de quelques 150 ha d’espace agricole, pour construire et faire
fonctionner devinez quoi ?... un stade de foot professionnel !
Ø
C’est en réalité le projet de stade, soutenu
envers et contre tout par notre maire, qui dans un premier temps a interpellé
et attiré les Zadistes qui à leur tour,
dans un souci d’entraide humanitaire, ont accueilli les ROMS. C’est le projet qui crée les
problèmes et non les opposants, quels qu'ils soient. C’est le
projet qui nécessite des expropriations, et par-là même génère les oppositions
de la part des expropriés. Il ne faut pas transformer les victimes en coupables
comme savent le faire les porteurs du projet. Nous en appelons donc au bon sens
des Décinois pour identifier clairement les responsables, pour ne pas céder à des peurs hypothétiques, et surtout, pour se mobiliser encore et
toujours contre ce projet d’un autre temps, autrement plus porteur de risques,
que de simples défenseurs d’une terre qui meurt doucement sous le béton coulé
par quelques personnalités au pouvoir.
Ø
Le problème des ROMS sort de nos attributions,
mais nous ne pouvons que déplorer qu’en France, les pouvoirs n’hésitent pas à
expulser des familles sans domicile fixe, sans pour autant apporter les
réponses dignes de la part de la patrie des droits de l’homme.
Ø
Nous en appelons aux
élus, aux responsables de tout bord, pour traiter ce problème de manière humaine,
comme toute société dite civilisée se doit de le faire, plutôt que de faciliter
le développement de projets qui n’ont rien d’intérêt général. Cet incident est
significatif des problèmes cruciaux de notre société et met en lumière le fait
que ce projet incongru de stade est à l’opposé des besoins fondamentaux d’une
population qui souffre pendant que ses élus regardent ailleurs !
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