Communiqué du 25 février 2014
Pour
la cinquième année consécutive, l'OL vient d'annoncer un déficit de
14,1 millions pour le 2ème semestre 2013, malgré 16 millions de
ventes de joueurs.
Ce déficit vient se rajouter aux 111 millions enregistrés au cours des 4 dernières saisons. Pour
le justifier, l'OL met notamment en avant la taxe de 75% sur les
rémunérations supérieures à 1 million, qui impacte son résultat de 4
millions. Mais,
abstraction faite de la taxe, la perte serait de 10,1 millions, montant
le plus élevé jamais enregistré pour un 2ème semestre de l'année civile.
Les
candidats aux élections municipales, maire de Lyon en tête, qui
soutiennent son projet chimérique de stade avec l'argent des
contribuables, sont muets sur le sujet. Or,
c'est toujours l'opacité sur la capacité de l'OL à rembourser les
248,5 millions de promesses de prêts qui lui seraient consentis à un
taux moyen de 7,2 %, et à une échéance de 7 ans après la mise en service
projetée pour le stade.
Lyon,
ville de longue tradition sociale, culturelle, universitaire et
industrielle, est-elle en train de se damner avec la danseuse de Décines
?
Après
les 111 millions de pertes enregistrées au cours des 4 dernières
saisons, le groupe OL vient d’officialiser ce jour une perte de 14,1
millions pour le 2ème semestre 2013, malgré 16 millions de ventes de
joueurs.
Cette perte est d'un niveau supérieur à celles des 2èmes semestres des années précédentes, rappelées ci-après :
- 2ème semestre 2009 : - 8,7 millions
(- 35 millions pour les 12 mois 2009/2010)
- 2ème semestre 2010 : - 6,7 millions
(- 28 millions pour les 12 mois 2010/2011)
- 2ème semestre 2011 : - 4,6 millions
- 2ème semestre 2012 : - 8,8 millions
(- 20 millions pour les 12 mois 2012/2013)
Pour
expliquer ce nouveau déficit, l'OL met notamment en avant la taxe de 75
% sur les rémunérations dépassant 1 million par an, qui impactent son
résultat de 4 millions. Mais, abstraction faite de cette somme, la perte
serait encore de 10,1 soit le niveau le plus élevé jamais enregistré
pour un 2ème semestre (voir ci-dessus).
Dans cette situation, le Groupe n'a pu démarrer la construction du stade de Décines qu'avec
des apports exceptionnels de ses principaux actionnaires effectués en
août 2013 : 33 millions pour JM Aulas (ICMI) et 42 millions pour J.
Seydoux (Pathé).
La suite
repose aujourd'hui sur 248,5 millions de promesses de financement qui
lui seraient consenties à un taux moyen de 7,2 % et à une échéance de 7
ans après la mise en service du stade.
Après,
c'est toujours la grande opacité sur la capacité de l'OL à générer des
ressources qui lui permettraient de faire face à ses échéances.
Rappelons
que de nombreuses associations réunies dans le collectif "Les Gones
pour Gerland" dénoncent depuis plusieurs années les graves erreurs qui
caractérisent ce projet :
1. Pas besoin de 2 grands stades dans le Grand Lyon.
Le
stade de Gerland, bien desservi par le métro et le tram T1, peut
être rénové, et, si besoin, agrandi au delà de ses 42 000 places.
2. Localisation à Décines aberrante, avec un site très excentré, sans métro ni R.E.R., et sans desserte autoroutière à grande capacité, d’où une accessibilité désastreuse
3. Projet théoriquement privé, mais reposant sur un gaspillage insensé de fonds publics pour les accès : 450 millions à imputer au projet lui-même, soit 800 euros par foyer fiscal
4. Massacre de 150 hectares de terres agricoles, avec nombreuses spoliations.
5. Multiples nuisances environnementales : Bruit, pollution (accessibilité principalement en voiture)
6. Un stade de 58 000 place pour Décines, c’est sur dimensionné.
Avec ses 42 000 places, Gerland, très bien placé, n’est pratiquement jamais plein
7. Modèle économique de l’OL inadapté à notre époque.
Il
repose sur des prix de places ou de loges beaucoup plus élevés
qu’aujourd’hui, et sur une surconsommation de produits de loisirs.
8. Absence de plan de financement crédible et de plan de remboursement des financements annoncés
9. Insécurité juridique du projet avec de nombreux recours contentieux qui ne sont pas purgés
10. Projet illusoire en matière de développement de l’emploi :
l’OL existe déjà, il n’y aurait donc pratiquement pas de créations d’emplois nouveaux durables.
Malgré
cela, les candidats aux élections municipales, maire de Lyon en tête,
qui soutiennent ce projet chimérique avec l'argent des contribuables,
sont muets sur le sujet.
La construction est commencée .... on verra bien, disent les plus loquaces.
Lyon,
ville de longue tradition sociale, culturelle, universitaire et
industrielle est-elle en train de se damner avec la danseuse de Décines
?
Déplacements Citoyens
Association Loi 1901
Lyon - Villeurbanne
membre du collectif "Les Gones pour Gerland"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire