En juillet rien n’est fait !
4 juillet 2013, soit 2 338 jours après
son entrée en bourse (8 février 2007 où l'OL affichait son ambition de
continuer à enrichir son palmarès pour pérenniser son statut de grand club
français), la pose de la 1ère pierre comme le bouclage du plan de
financement sont toujours remis au lendemain, et les élus du peuple passent
outre les décisions de justice.
Pour faire bonne figure, le président de l’OL
Groupe a pris la pose jeudi dernier (27 juin 2013) avec un sourire crispé et n’a
pas hésité à annoncer quelques contrevérités dont il est coutumier :
« Nous avons gagné tous nos recours alors qu’on nous a imposé un saut d’obstacles très important et difficile. Nous devons encore passer en cour d’appel administrative le 1er juillet et le 19 juillet, il y a aussi une assemblée du conseil général sur la caution du prêt du groupe Vinci… Je suis extrêmement confiant sur l’avancée du projet ...»,
ou encore:
« Les travaux concernant les accès et leur organisation sont également terminés », a noté le président de l’OL.
Pourtant le Tribunal Administratif de Lyon par jugement
du 10 avril 2013 (Dossiers N°S1201679 et 1201680) a annulé l’arrêté du préfet
du Rhône en date du 23 janvier 2012 déclarant d'utilité publique les travaux
d'extension de la ligne de tramway T3 pour la desserte du Grand Stade à Décines-Charpieu
et par là même la réalisation de la trémie de l’avenue Jean Jaurès.
En effet, par délibération du n° 2012-3028 du 25
juin 2012 le Conseil du Grand-Lyon avait officialisé les opérations d'extension
de la ligne T3 au Grand stade et de l'accès nord.
Cette opération, sous maîtrise d’ouvrage du
SYTRAL, comprend le débranchement de la
ligne à l’ouest de l’intersection avec la route de Jonage, la création d’une
station (voies et quais) sur le mail desservant le Grand stade et la création
d’une trémie sur l’avenue Jean Jaurès permettant le passage supérieur des
rames de tramway sans perturber la circulation automobile.
Ces 2 opérations relèvent, simultanément, de la
compétence de plusieurs maîtres d’ouvrage soumis aux dispositions de la loi n°
85-704 du 12 juillet 1985 modifiée relative à la maîtrise d’ouvrage publique et
à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée :
- la Communauté urbaine au titre de ses compétences en matière de voirie communautaire,- le SYTRAL au titre de ses compétences en matière de transport en commun.
Compte tenu des liens existants entre les travaux
et ouvrages et afin de garantir la cohérence et la coordination des
interventions, il a été proposé, conformément aux dispositions de l’article
2-II de la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 modifiée susvisée, que la
réalisation complète de la trémie, les travaux de la piste cyclable au nord de
l’avenue Jean Jaurès et les travaux d’aménagement provisoire de cette avenue
soient réalisés par un seul maître d’ouvrage, le SYTRAL, qui agit en tant que
maître d’ouvrage unique de cette opération.
Ces travaux font l’objet d’une convention de
maîtrise d’ouvrage unique pour la réalisation de l’opération extension de T3
vers le Grand stade. Le montant total des travaux est estimé à 27,6 M€ HT pour
l’extension de T3 vers le Grand stade et à 17,7 M€ TTC pour l’accès nord.
En outre, la Communauté urbaine participe à
l’opération extension T3 du SYTRAL à hauteur de
6 981 000 € HT, valeur juillet 2011, répartis
comme suit :
- surcoût pour une trémie longue permettant le lien entre Grand Large et V-Vert 5.630.000€ ht,- piste cyclable le long de T3 : 100 000 € HT,- aménagement provisoire de l’avenue Jean Jaurès : 565 000 € HT,- maîtrise d’œuvre (taux 10,9 %) : 686 000 € HT ;
Le Président du Sytral Bernard RIVALTA « grand démocrate convaincu »
comme il se plait à se qualifier lui-même (on n’est jamais si bien servi que
par soi même), démontre en s’asseyant sur le jugement du Tribunal
Administratif, et en passant outre les avis des commissaires enquêteurs, combien
ses convictions de démocrate ne dépassent le lendemain d’un discours ou le soir
de son élection.
Aujourd’hui,
les travaux de la trémie Jean Jaurès continuent alors qu’ils ont été rendus
caducs par le jugement du Tribunal Administratif.
Ceux qui
sont censés appliquer la loi la bafouent. C’est inadmissible ! Un simple
citoyen contrevenant de cette manière à une décision de justice se serait vu
opposer toute l’armada administrative et judiciaire possible (voir le recours
aux forces de l’ordre). Alors que dans le cas présent, rien de tel ; au
contraire, ces travaux devenus illégaux sont poursuivis.
Faut-il que nous rappelions à ces élus que la
Déclaration de Droits de l’Homme décrétée par la Convention Nationale en 1793
et acceptée par le Peuple fait partie de notre Constitution de 1958.
- La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale,- Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion,- Elle respecte toutes les croyances. La Liberté, l’Egalité, la Fraternité sont des combats que le Peuple français livre depuis 2 siècles contre l’obscurantisme.
Ceux qui nous gouvernent peuvent bien raconter des
histoires, espérer nous faire rêver, nous jurer les yeux dans les yeux… la
réalité finit toujours par surgir au grand jour et par les rattraper. La vérité
est là, cruelle. Leurs propos fallacieux et mensongers n’auront plus de sens et
laisseront un arrière goût amer d’une occasion ratée pour faire vivre la
démocratie qu’ils ont bâillonnée.
Le temps ou l'on pouvait bétonner sans limite,
orienter l'argent public sans trop de contrôle, mépriser les citoyens sans
vergogne est révolu.
Le collectif « Les Gones pour Gerland » leur
demande de respecter la justice de ce pays, pendant qu’il est encore temps et, en
ces temps d’austérité et de restrictions budgétaires, de faire l’économie d’un
deuxième grand stade dans l’agglomération lyonnaise.
Le temps des projets pharaonique est révolu, celui-ci,
comme d’autres capotera car il comporte en lui-même tout le mépris d'une
oligarchie qui n'a pas compris que l'on ne pouvait plus se moquer du monde
indéfiniment.
Pour que Lyon
devienne la capitale du développement durable, et participe à l'Euro 2016,
rénovons Gerland !
Le collectif « Les Gones pour Gerland »
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