Voici la dernière version (estimée) du plan de financement d'OL Land, il y a tant d'incohérences que nous aurions mieux compris qu'il paraisse dans la presse le premier avril...
La première chose qui nous interpelle c'est son coût global à géométrie variable: 400 millions. Ils ont du sûrement renoncer à certaines dépenses somptuaires, mais les économies vont devoir être plus drastiques car on apprend qu'il y a déjà 40 millions d'euros de dépensés (études, terrassements...). Il ne resterait plus que 360 millions alors ?
Deuxième remarque: les banques financeraient 150 millions... sous condition d'apports en fonds propres à hauteur de 250 millions. Là encore, les concours bancaires théoriques envisagés ont évolué en peu de temps (d'octobre 2012 à novembre 2012) ce n'est plus 100 (lire ici) ce n'est plus 200 (lire ici). Voilà qui manque singulièrement de rigueur et de précisions (en moins de 6 mois) et qui démontre bien le numéro d'équilibre instable sur lequel repose ce plan de financement.
Troisième remarque: que représentent ces (prétendus) fonds propres de 250 millions ? Même si nous savions que Gilbert Giorgi avait plus de passion pour le béton que pour les chiffres... il convient d' analyser plus finement les chiffres:
- Il y aurait d'abord 100 millions d'emprunt obligataire dont 80 serait souscrit par VINCI et contre-garanti par le Département du Rhône (les contribuables) et 20 millions dont on ne sait encore rien. Mais il s'agit bien d'endettement ! (voir classification des fonds propres)
- Concernant les 150 millions apportés par les actionnaires, ce qui représente réellement les fonds propres, le flou est encore plus grand. Un nouvel effort va être demandé aux actionnaires alors ? Pour un hypothétique rendement ?
Il n'y a rien de crédible dans toutes cette communication et cela démontre bien que ce projet n'est qu'un projet mal ficelé et incohérent financièrement.
Classification des fonds propres (http://www.banque-france.fr/
Afin de classer ces instruments et de pouvoir s’appuyer sur des règles suffisamment générales pour les qualifier, l'ordre des experts comptables a défini deux critères prépondérants.
Un instrument financier est classé dans les ressources propres dès lors qu’il répond simultanément aux deux caractéristiques suivantes : - l'instrument n'est pas remboursable, ou son remboursement est sous contrôle exclusif de l'émetteur ou s'effectue par émission et attribution d'un autre instrument de capitaux propres, - la rémunération n'est pas due et, en conséquence, n'a pas à être comptabilisée au passif du bilan, en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice.
D’un point de vue fiscal, la distinction est plus simple à opérer : si l’instrument donne lieu à une déduction fiscale de sa rémunération, alors il fait partie des dettes.
Telles sont les règles actuelles
Ces données ont été compilées sur les informations de Lyon Capitale (voir ci-dessous) annonçant un accord financier imminent.
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