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mercredi 13 février 2013

Partie de poker pour OL Land ?

Les Gones communiquent:


Accord Vinci – OL Groupe : quinte flush, full, brelan ? 
Mauvais coup de pub !



A défaut de marquer des points sur les terrains de football et sur le plan financier, le Président de l’OL Groupe Jean-Michel AULAS nous ressert un mauvais coup de pub dont il a le secret.
Il est vrai que 25 ans à la tête d’un club de foot, ça vous forge un individu. Cependant, nous n’ignorons pas certaines méthodes et pratiques que l’on retrouve dans toute la société mais qui sont d’autant plus choquantes dans ce milieu, que le sport se voudrait la vitrine de l’exemplarité, de la réussite par l’effort, vecteur d’émulation, de cohésion sociale…
Bien au contraire, le sport professionnel par ses dérives nous a montré ce qu’il a de plus noir, et les révélations de ces derniers mois n’embellissent pas le tableau : dopage d’un septuple champion cycliste, qualifications douteuses, résultats de matchs faussés par des paris truqués… ne sont que la partie visible de l’iceberg.
Soyons sérieux, il nous faut autre chose pour nous distraire !

Soit, l’OL Groupe et Vinci viennent de prendre date en signant le contrat de conception-construction du grand stade du projet OL Land. Mais le montage financier n’est pas bouclé, les négociations ne sont pas terminées.
Comme le note l'article des Echos du 12 février, Vinci se sera sans doute prémuni contre une éventuelle défection de l’OL Groupe, et les prêteurs se font tirer l’oreille malgré la caution bancaire du Conseil Général du Rhône (attaquée devant les tribunaux). Autrement dit, ni les banques, ni Vinci, qui devaient prêter les fonds à l’OL n’ont confiance en son projet et ne veulent prendre le risque qu’un certain nombre de nos élus (aveuglés par le scintillement du miroir aux alouettes) n’ont pas évalué à sa juste valeur.

Faut-il leur rappeler (article du Figaro du 12 février) le gouffre du FC Valence adversaire malheureux du PSG hier soir en ligue des champions. Double finaliste de la ligue des champions en 2000-2001 le FC Valence avec une recette de 111M€/an croule sous les dettes (300M€).
La Région autonome de Valence qui s’était portée garante d’un emprunt de 86M€ alors même qu’elle coupe dans ses budgets sociaux et de l’éducation, a dû s’engager en dernier recours pour pallier la défaillance du club incapable de faire face à ses échéances. C’est ainsi qu’elle est devenue actionnaire majoritaire (70%) d’un club qui avait lancé en 2007 la construction d’un nouveau stade de 75.000 places, toujours pas terminé, qui commence même à se dégrader et pourrait être rasé si aucune solution financière n’est trouvée rapidement.

Les faits son têtus, aux mêmes causes les mêmes effets, nos responsables politiques doivent tirer les leçons des nombreux cas de faillites des parcs d’attractions, équipements sportifs, clubs… que les collectivités doivent secourir et maintenir sous perfusion d’argent public pour sauvegarder une modeste part des sommes qu’elles ont englouties dans des projets trop idylliques.

Le collectif « Les Gones pour Gerland » leur demande, par ces temps de disette financière et de crise économique, de renoncer à cette gabegie.


Rénovons Gerland !

5 commentaires:

  1. Donc, selon votre logique, vu que le stade de Valence s'est fini en catastrophe, plus personne ne peut réussir à construire un stade sans faire faillite.
    Avec ce genre de logique, on ne construit plus rien...
    Il faut rappeler que le Valence FC croulait déjà sous les dettes avant même le début de la construction du Nou Mestalla, alors que l'OL disposait en juin 2012 de près de 100 millions de Fonds propres.
    Donc pour résumer, l'OL a près de 100 millions de Fonds propres quand le FC Valence avait des dettes, plus de revenus que la FC Valence, la France est bien mieux embarquée économiquement que l'Espagne, qui a vu sa bulle immobilière éclatée avec la crise et qui est en récession depuis 3 ans. De plus, en France, les clubs de Ligue 1 sont contrôlés par la DNCG pour éviter toute mauvaise gestion financière irrémédiable, ce qui n'est pas le cas en Espagne.
    Il faut aussi rappeler que Vinci va être l'un des créancier de l'OL, à hauteur de 100 millions d'€, et que le principal actionnaire n'est autre que Pathé qui a un CA de près de 900 millions d'euros par an.
    D'après ces chiffres, il est difficile voir même imbécile de comparer les deux situations.
    Mais venant d'un collectif prônant la rénovation de Gerland, rien ne m'étonnera...

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  2. Votre commentaire est plus polémique qu'analytique...

    Pour l'analyse, juste 3 points:

    1) La fréquentation de notre stade est en baisse continue... pas besoin d'une capacité aussi importante!

    2) Chaque année, les Fonds Propres sont amputés des pertes de l'exercice... que reste-t-il des capitaux initialement levés ? Le cours en bourse reflète bien cette situation !

    3) D'ailleurs, pourquoi n'avons nous toujours pas de plan de financement ?
    Sollicité, VINCI n'est d'ailleurs pas rentré au capital et pour souscrire une émission obligataire (appelé quasi-fonds propres) il a demandé la caution du Département du Rhône !

    Puisque vous semblez vous intéresser à l'économie, reprenez l'origine de la crise des subprimes aux USA, c'est ce type de bulle qui risque d'exploser... aux Etats Unis, en Espagne comme au Mans et pourquoi pas demain à Lyon ?

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  3. Oui l'OL n'est pas dans la meilleure situation économique de son histoire, c'est vrai.
    Il est vrai que la fréquentation du stade baisse, mais elle baisse en même temps que les résultats sportifs baissent eux aussi : il semble y avoir du mieux cette année, et l'affluence de Gerland reste au-dessus des 70% pour la pire affluence depuis plus de 10 ans sachant que les plus gros matchs n'ont pas été joué à domicile (Saint-Etienne, Paris, Marseille). Avec le renouveau sportif, on peut s'attendre à une augmentation dès l'année prochaine de la fréquentation.
    Je rappelle aussi que les près de 100 millions de Fonds Propres de l'OL le sont à la date du 30 juin 2012, et que vu les coupes sévères sur la masse salariale de l'OL, et les revenus des transferts de joueurs, on peut s'attendre à ce qu'il n'y ait plus de déficits dès cette année, sans parler du probable retour à la lucrative Ligue des Champions dès l'année prochaine.
    Concernant le financement, je ne suis pas dans les petits papier de MR Aulas, mais je peux dire que le financement a sans doute été retardé par les multiples recours déposé qui ont mis en péril la viabilité du projet.
    Mais avec près de 100 millions de Fonds Propres, 80 millions prêté par Vinci, plus de la moitié des financements est déjà présente sans que l'OL ne soit aller sur les marchés financiers, sans parler des actionnaires du clubs qui sont largement capables de prêter voir même investir dans les stade (Pathé).
    Je pense donc que le financement est sur la bonne voie.

    Mais comment pouvez vous associer une bulle immobilière au stade du Mans ou à celui de Lyon? Ces deux choses n'ont absolument rien à voir!?
    Une bulle immobilière est une surestimation de la valeur de l'immobilier, celà n'a aucun lien avec le stade du Mans, qui n'a pas été surévaluer, mais qui a juste souffert d'une mauvaise gestion financière.

    Mais une chose est sure par contre, si de très nombreux projets, tel que le Stade des Lumières sont bloqués comme ce projet l'a été, et l'est encore, il est certains qu'il y aura une énorme crise en France : pas d'investissement, pas de croissance.
    Et à un moment donné, si une entreprise ne peut pas investir en ayant 100 millions de fonds propres et en ayant 150 millions de Chiffres d'affaires par an, et bien elle ne pourra jamais le faire.

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  4. Réponse à Lylow69 :
    Vous dites : « Oui l'OL n'est pas dans la meilleure situation économique de son histoire, c'est vrai ».
    C’est le moins que l’on puisse dire : pertes enregistrées en 2009/2010 (35 millions d'euros), en 2010/2011 (28 millions), pour 2011/2012 le groupe a réalisé une perte de 28 millions et ce malgré ses participations à la Coupe d’Europe des champions. Ces trois dernières années se traduisent ainsi par 91 millions de déficit cumulé.

    Puis, « Il est vrai que la fréquentation du stade baisse, mais elle baisse en même temps que les résultats sportifs baissent eux aussi : il semble y avoir du mieux cette année »,
    C'est faux, la fréquentation n’a cessé de décroitre depuis 2006 année record avec 38694 spectateurs en moyenne (après 7 titres de champion de France, et 3 années en ¼ de finale de la ligue des champions). Cette année la fréquentation plafonne depuis le début de saison, la moyenne est de 29468 spectateurs contre 33.346 l’année dernière saison 2011/2012.

    Pour ce qui concerne les fonds propres, vous faites une confusion (comme beaucoup) entre fonds propres et trésorerie.
    En fait, les fonds propres sont des créances envers les actionnaires (76,7M€) ou souscripteurs d’emprunts obligataires Ex : Océanes (22M€). Le problème pour l’OL, c’est que si ces créanciers demandent à être remboursés, cela posera un réel problème à l’OL Groupe. Car sa trésorerie (les finances rapidement mobilisables) n’est pas au plus haut 20,3M€. Autrement dit, ce qui a été engrangé avec l’entrée en bourse, les obligations Océanes et les mises en réserve ont été en grande partie englouties.
    Donc l’OL n’a pas les fonds pour financer son projet et, est obligé de faire appel à l’emprunt.
    Vinci prête 80M€. Mais ne veut plus prendre des parts dans la Foncière du Montout. Etonnant non ? Alors que le Groupe VINCI a dégagé en 2011 un bénéfice net de 1,904 milliard d'euros (en hausse de 7,2%), et sa capitalisation boursière s’élève aujourd’hui à près de 20 milliards d’Euros.
    Vous dites encore : « Les actionnaires du club qui sont largement capables de prêter voir même investir dans le stade (Pathé) ».
    Oui effectivement (Jérôme Seydoux et famille, 39ème fortune de France 1,2Milliard de patrimoine), sauf qu’ils ne le font pas et demandent la caution du Conseil Général du Rhône (via leur filiale Foncière du Montout).

    Ce n’est pas l’investissement du privé dans ce stade que nous contestons, mais, la dilapidation du patrimoine public (vente des terrains à un prix dérisoire 40€/m² alors qu’il est constructible et que sur le secteur le terrain constructible vaut 260 à 400€/m²), le lieu d’implantation mal situé par rapport à l'agglomération, l’abandon du stade de Gerland et l’utilisation des finances publiques pour aménager les accès à un projet privé. Prenez le temps de lire notre dossier sur http://issuu.com/lesgonespourgerland/docs/dossiergrandstade
    Notez qu’en matière d’investissement, notamment de l’argent public, celui-ci serait mieux utilisé et profiterait à un plus grand nombre de contribuables à financer des améliorations les lignes de transports saturées en centre ville, ou l’aménagement de salles de classes, d’hébergements pour étudiants et de logements…

    Vous concluez par : « Et à un moment donné, si une entreprise ne peut pas investir en ayant 100 millions de fonds propres et en ayant 150 millions de Chiffres d'affaires par an, et bien elle ne pourra jamais le faire ». Si Jean-Michel Aulas avait autant de moyens (et il en avait certainement plus en 2005 que maintenant) il aurait du payer le prix du marché pour acheter le terrain du Puisoz à Vénissieux, et il aurait déjà son stade. Seulement, il n’a pas voulu en payer le prix, et préfère bénéficier de 52ha de terrain à 40€/m². Sachant qu’il (JMA) considère que l’accessibilité n’est pas sont problème.
    Gerland Gagnant

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  5. Voici un document qui analyse bien le phénomène économique des bulles...

    http://issuu.com/lesgonespourgerland/docs/crisesdettes

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